Au moment de son lancement, le projet Coso était perçu comme un rempart contre l’extrémisme et un moteur de cohésion sociale pour le Togo. Aujourd’hui, il va bien au-delà de ces attentes, se positionnant comme l’une des meilleures initiatives de la décennie pour renforcer la stabilité et la résilience des communautés vulnérables. Coso vise à prévenir les conflits, promouvoir le vivre-ensemble et lutter contre les causes profondes de l’extrémisme violent.

Le projet a vu le jour dans un contexte marqué par la menace croissante du terrorisme dans la région septentrionale du Togo. Le nord du pays, frontalier du Burkina Faso, fait face à des défis sécuritaires liés à l’expansion des groupes extrémistes armés dans la sous-région. Cette situation aggrave les tensions communautaires, la vulnérabilité économique et les risques de radicalisation, rendant d’autant plus urgente la mise en place d’une stratégie de prévention.

  • Objectifs poursuivis

Coso adopte une approche intégrée qui combine prévention, dialogue et développement communautaire, en facilitant l’accès aux services de base tels que l’eau potable, l’électricité, les pistes rurales et autres infrastructures socio communautaires. Les objectifs fixés par les autorités publiques sont les suivants : réduire les inégalités, impliquer les jeunes et les femmes, considérés comme des acteurs clés dans la prévention de l’extrémisme, renforcer les capacités des acteurs locaux, les sensibiliser, et soutenir le développement économique en appuyant les initiatives entrepreneuriales.

  • Un bilan déjà satisfaisant

Le 11 novembre 2024, le Premier ministre Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé, représentant le gouvernement, et la Banque mondiale ont fait le point sur la mise en œuvre du projet, lancé en juin 2022. Le rapport indique une grande satisfaction parmi les populations bénéficiaires du projet, ce qui est également souligné par la Banque mondiale, partenaire du projet. En effet, bien que le Togo ait rejoint le projet un peu plus tard que les autres pays, il affiche désormais les meilleurs résultats. La Banque mondiale a d’ailleurs souligné que des pays comme la Côte d’Ivoire et le Bénin sont en train d’étudier l’expérience du Togo pour en tirer des enseignements.

Le Togo se distingue particulièrement dans les domaines suivants : taux de décaissement, infrastructures réalisées, démarche ayant renforcé la confiance entre les populations et l’État, ainsi que le guichet d’appui aux communautés et réfugiés, soutenu par un financement de 23 millions de dollars.

  • Secteurs touchés

Des progrès notables ont été réalisés dans les secteurs prioritaires du projet. La cheffe du gouvernement a souligné que l’éducation, l’énergie, l’eau, l’agriculture, le développement local et la jeunesse ont été fortement impactés par les activités du projet, en particulier dans la région des Savanes, qui concentre 90 % des cantons bénéficiaires. Coso a bénéficié d’un financement de 33 milliards de francs CFA de la Banque mondiale, avec un financement supplémentaire de près de 14 milliards pour élargir et intensifier ses activités. Il constitue ainsi une réponse proactive et inclusive aux défis sécuritaires et sociaux du pays.

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