Le secteur immobilier togolais intensifie ses efforts pour contrer le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Une rencontre s’est ouverte lundi 14 avril 2025 à Lomé, rassemblant professionnels de l’immobilier, autorités gouvernementales et experts afin d’évaluer les risques propres à ce secteur et de proposer des solutions concrètes pour les prévenir.
Soutenue par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et la Banque africaine de développement (BAD), cette initiative vise à aligner les transactions immobilières sur les standards internationaux en matière de transparence et de conformité. Les échanges permettront aux participants d’approfondir leur compréhension des menaces qui pèsent sur le secteur et de partager les meilleures pratiques à adopter.
Le secteur immobilier, de par sa forte liquidité et la multiplicité des intermédiaires, reste particulièrement exposé aux activités illicites, notamment le blanchiment de capitaux. D’où la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et d’instaurer une gouvernance plus rigoureuse.
« Les mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme constituent non seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité économique. Elles sont essentielles pour protéger l’intégrité des marchés et la structure financière, à la fois internationale et nationale », a souligné Komla Edoh, directeur de cabinet du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière.
De son côté, Israël Essoyobam Dèfoou, Secrétaire général du Syndicat National des Agents de l’Immobilier du Togo (SYNAITO), a salué cette rencontre comme « une étape cruciale dans le processus de mise en conformité du secteur immobilier face aux défis du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ».
À travers cette initiative, le Togo affiche sa volonté de sécuriser durablement son marché immobilier, tout en renforçant sa contribution à la stabilité économique et financière de la sous-région.
