Impliquer les femmes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, c’est le but du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG) ont tenu du 12 au 14 décembre 2023 à Lomé, une table ronde et un atelier régional de mobilisation des femmes sur la criminalité économique et financière transnationale.

Spécifiquement, la rencontre de Lomé a permis de faire une évaluation critique de la situation du Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et, de leurs dimensions genre en Afrique de l’Ouest, faciliter le partage des connaissances, d’expériences et des bonnes pratiques des États membres de la CEDEAO sur l’intégration de la dimension genre dans les politiques, stratégies et programmes visant à lutter contre la criminalité économique et financière transnationale organisée et les questions connexes, dégager un consensus sur les perspectives dans la définition des principaux enjeux et mécanismes stratégiques et opérationnels pertinents pour la lutte contre la criminalité économique et financière transnationale organisée et les questions connexes dans une perspective genre dans l’espace ouest-africain.

Pour Jeffrey Isima, Directeur Evaluation et Conformité du GIABA,  » L’éducation des enfants qui vont devenir des adultes demain, vient de la femme. On a constaté aussi que les grandes personnes qui font le blanchiment de capitaux, impliquent les femmes alors, Il faut que la femme soit sensibilisée, qu’elle soit outillées sur les détails du processus de blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. On ne peut pas arriver au bout de la lutte sans impliquer les femmes « .

Au total une quarantaine, ces femmes sont pour la plupart des déléguées des ministères chargés des questions de Genre et Jeunesse, des responsables des organisations de la société civile, des institutions et agences de la CEDEAO et des partenaires techniques et financiers des quinze (15) Etats membres de l’espace.Plusieurs communications vont meubler cette session notamment, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et ses crimes sous-jacents; la criminalité transnationale organisée et son impact en Afrique de l’Ouest et l’implication des femmes; Réponses et cadres internationaux et régionaux en matière de LBC/FT/FP; Intégration des questions de genre dans les politiques, stratégies et programmes de lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique de l’Ouest; Présentations nationales, solutions et approches pour lutter contre l’implication des femmes dans la criminalité, travailler avec les groupes de femmes et la résilience des femmes face au crime organisé Cette session vise à explorer les mesures positives; Présentations nationales, solutions et approches pour lutter contre l’implication des femmes dans la criminalité, travailler avec les groupes de femmes et la résilience des femmes face au crime organisé; et un tour de table sur la collaboration et la coordination entre les Institutions de la CEDEAO et les États membres.

 » Aujourd’hui les femmes et les jeunes sont les nouvelles cibles de cette transcriminalité et nous voulons mettre les moyens en place pour contrecarrer ces approches qui sont faites à ces populations vulnérables. D’abord elles peuvent assurer les modes de prévention dans les communautés, mais également on peut en faire des ambassadeurs au service de la paix et de la stabilité dans notre espace « , a laissé Sandra Oulate, directrice du CCDG.

Au terme des travaux, les participantes vont adopter un document pour l’intégration des perspectives des femmes dans les efforts de lutte contre la criminalité économique et financière en Afrique de l’Ouest, le renforcement de la compréhension des femmes sur leurs rôles dans la prévention des crimes financiers et économiques, etc.

 » Les femmes peuvent jouer un rôle actif dans la détection des premiers signes de radicalisation. Elles pourront, dès lors, si elles disposent des ressources nécessaires, trouver une solution afin de stopper les processus de radicalisation. Elles pourront par exemple signaler des cas de radicalisation aux autorités concernées « , a affirmé Barros Bacar Banjal, représentant-résident de la CEDEAO au Togo.

LNT

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