Dans le cadre du projet « Des législatures inclusives pour des politiques sensibles au genre », une trentaine de députés togolais ont participé à une journée d’échanges et de renforcement de capacités visant à promouvoir une meilleure collaboration entre le Parlement et les Organisations de la société civile (OSC). L’événement s’est tenu sous l’égide du Centre parlementaire canadien et du Centre africain des affaires parlementaires.
Réunis autour de deux modules thématiques, les parlementaires, membres des neuf commissions permanentes de l’Assemblée nationale, ont exploré les voies et moyens d’impliquer davantage les OSC dans le contrôle de l’action gouvernementale et l’élaboration des politiques publiques. L’initiative s’inscrit dans une dynamique de gouvernance plus participative, transparente et inclusive.
Le premier module, animé par M. Bernard Bokodjin, sociologue et consultant, portait sur la contribution des OSC au contrôle parlementaire. Il a mis en lumière l’importance du rôle des organisations de la société civile, notamment à travers le plaidoyer, la remontée d’informations issues du terrain, ou encore la co-construction de projets de lois. Des exemples inspirants provenant du Rwanda, du Kenya, de l’Espagne et de l’Afrique du Sud ont illustré les bonnes pratiques internationales en matière de coopération entre parlementaires et société civile.
Le second module s’est concentré sur les approches innovantes permettant d’impliquer efficacement les OSC. À l’issue d’un brainstorming collectif, plusieurs pistes concrètes ont été proposées : l’instauration de cadres formels d’échanges, la transmission des projets de loi aux OSC pour observations, l’organisation de séminaires conjoints, la création d’une plateforme numérique d’interaction, ainsi que l’ouverture des travaux parlementaires aux acteurs de la société civile. Les députés ont également souligné la nécessité de renforcer les capacités des OSC sur les mécanismes et le fonctionnement parlementaires.
Les participants ont salué la qualité pédagogique de cette session et la richesse des débats, soulignant qu’elle constitue un jalon important dans la construction d’un Parlement plus ouvert et à l’écoute des citoyens.
À travers ce type d’initiative, l’Assemblée nationale du Togo confirme sa volonté de bâtir une institution moderne, inclusive et capable de s’appuyer sur les ressources de la société civile pour répondre efficacement aux attentes des populations.