À l’initiative de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un atelier sur le renforcement de la préparation de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à la lutte contre le Virus du sommet buissonnant et la Fusariose du bananier (TR4), réunit du 05 au 09 août 2024 à Lomé, les délégués des pays, Représentants de la CEDEAO et de l’USAID, de l’Université de Stellenbosch et de l’IITA, et les membres du personnel technique de la FAO. 

À travers cette rencontre, la FAO entend mettre l’accent sur le renforcement des capacités nationales en matière de surveillance, de diagnostic et d’intervention d’urgence pour éliminer les plantes infectées par ces deux virus, aider les pays d’Afrique à identifier leurs besoins en matière de renforcement des capacités et à améliorer leur aptitude à réagir aux ravageurs prioritaires dans le cadre d’urgences phytosanitaires.

«L’une des principales menaces pour la croissance économique et le développement durable en Afrique subsaharienne est l’accroissement de l’introduction et de la propagation de nouveaux ravageurs de cultures, la résurgence de certaines de ces espèces endémiques, ainsi que les épidémies à grande échelle de ravageurs transfrontaliers endémiques. Parmi ceux-ci, les espèces nuisibles émergentes et ré-émergentes qui sont transfrontalières ou envahissantes par nature, pouvant avoir un impact significatif sur la production agricole et menaçant les moyens de subsistance des agriculteurs.», a indiqué Dr Oyétoundé Djiwa, Chargé de programme au Bureau de la FAO au Togo.

«La plupart de ces ravageurs peuvent facilement se propager sur de longues distances, endommageant à la fois les cultures et les pâturages, ce qui peut entraîner des pertes importantes pour les agriculteurs, menacer le commerce des plantes et des produits végétaux, endommager l’environnement et perturber la biodiversité. L’impact sur le commerce peut à son tour affecter la sécurité alimentaire dans certaines régions, avec des conséquences dévastatrices.», a-t-il ajouté.

Une bonne préparation et une bonne coordination s’imposent donc pour gérer et traiter ces ravageurs.

Pour sa part, Maged Elkahky, chef d’équipe adjoint Division de production et de protection des plantes contre les criquets et les ravageurs et maladies transfrontalières des plantes, indique que, «Ces maladies transfrontalières détruisent les productions bananières. Alors avec nos partenaires stratégiques, nous allons aider les pays participants à cette rencontre à préparer un plan d’urgence comme plan d’action qui sera utilisé en cas d’épidémie de ces deux maladies, c’est la promotion des mesures préventives. Nous devons être préparés d’avance. Prendre des mesures proactifs afin de s’assurer que ces maladies n’affectent pas la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs.».

«Le changement climatique est l’un des facteurs majeurs qui affectent la sévérité et la propagation de ces maladies transfrontalières.», a-t-il déclaré.

Ainsi, il est indéniable que la protection des plantes contre les ravageurs et les mauvaises herbes ait un impact positif sur les moyens de subsistance de millions de personnes, en particulier les petits exploitants agricoles.

Si plusieurs produits agricoles peuvent être concernés, l’exemple est pris sur la banane, un produit agricole commercial et de sécurité alimentaire important en Afrique.

Pour Oyétoundé Djiwa, certains pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale sont de grands producteurs de bananes, cultivant une gamme variée de variétés sucrées pour les desserts et la cuisine, et la menace de maladies telles que celle causée par le virus du sommet buissonnant a un impact sévère sur la production de bananes et donc sur les moyens de subsistance des producteurs. 

Le Virus du sommet buissonnant du bananier est présent en Afrique centrale depuis plus de 50 ans, mais depuis une dizaine d’années, il a également été détecté en Afrique de l’Ouest, y compris le Togo depuis 2018. 

Pour contrer la menace de ce virus, ainsi que d’autres ravageurs tels que la Fusariose du bananier, les États sont priés d’améliorer leur préparation aux situations d’urgence en sensibilisant la population et en élaborant des plans d’urgence pour empêcher la propagation et l’Introduction dans des zones où ces ravageurs sont actuellement absents.

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