De nouveaux décrets concernant la canonisation de trois bienheureux ont été promulgués lundi 31 mars 2025, par le Saint-Siège, suite à l’autorisation du Pape. Ces figures exceptionnelles, issues de trois continents différents, vont prochainement rejoindre les rangs des saints de l’Église catholique : Mgr Ignace Maloyan, martyr du génocide arménien de 1915, Peter To Rot, premier martyr catholique de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et Mère Carmen Elena Rendiles Martínez, fondatrice des Servantes de Jésus du Venezuela.
Mgr Ignace Maloyan : un martyr pour la foi chrétienne
Né en 1869 à Mardin, en Turquie, Mgr Ignace Maloyan fut un archevêque catholique arménien exemplaire, connu pour sa dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et ses relations respectueuses avec les autorités turques. En 1915, le génocide arménien débuta, et Mgr Maloyan fut arrêté, accusé à tort de détenir des armes. Après avoir refusé de se convertir à l’islam, il fut exécuté d’une balle en pleine nuque par des soldats turcs. Avant de mourir, il lança un dernier cri de foi : « Seigneur, prends pitié de moi, entre tes mains je remets mon esprit ». Sa béatification a eu lieu en 2001 par Jean-Paul II, et il sera bientôt canonisé, rendant hommage à son martyre et à son courage spirituel face à la persécution.
Peter To Rot : un témoin de la foi en Papouasie-Nouvelle-Guinée
À 12 000 kilomètres du cœur du génocide arménien, Peter To Rot, un catéchiste laïc originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, rejoint bientôt les rangs des saints. Né en 1912 à Rakunai, il consacra sa vie à l’enseignement du catéchisme, notamment lors de l’occupation japonaise en 1942. Résistant à la polygamie imposée par les Japonais et cherchant à préserver la dignité du mariage chrétien, il fut arrêté en 1945 et mourut empoisonné en prison à l’âge de 33 ans. Béatifié en 1995 par Jean-Paul II, Peter To Rot deviendra le premier saint originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, un symbole de la foi chrétienne en Océanie.
Mère Carmen Elena Rendiles Martínez : une pionnière de la foi au Venezuela
La troisième bienheureuse bientôt canonisée est la Vénézuélienne Mère Carmen Elena Rendiles Martínez, fondatrice des Servantes de Jésus. Née sans son bras gauche en 1903, elle ressentit dès son adolescence un profond appel à la vie consacrée. À 15 ans, elle entra dans la Congrégation des Servantes de Jésus et fonda en 1944 la première maison de cette congrégation à Valencia, au Venezuela. Elle y servit en tant que supérieure générale jusqu’à sa mort, et fut déclarée vénérable par le Pape François en 2013. Récemment, un miracle attribué à son intercession a été reconnu, ouvrant la voie à sa canonisation.
Une étape historique pour l’Église
Ces trois figures de foi, venant de cultures et de continents différents, illustrent la diversité et l’unité de l’Église catholique. Mgr Ignace Maloyan, Peter To Rot et Mère Carmen Elena Rendiles Martínez témoignent tous trois d’un engagement profond envers la foi chrétienne, même dans les situations les plus difficiles.
Les dates exactes de leurs canonisations seront dévoilées lors d’un prochain consistoire. En attendant, l’Église universelle se prépare à célébrer ces nouveaux saints qui viendront enrichir la communauté catholique de leur exemple de vie et de martyr.