La tension monte entre la France et la Guinée équatoriale. Malabo a officiellement saisi la Cour internationale de justice (CIJ) pour contester la confiscation d’un hôtel particulier situé dans le très chic 8ᵉ arrondissement de Paris, propriété ayant appartenu à Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président équatoguinéen et fils du président en exercice.

Dans sa requête, la Guinée équatoriale demande à la CIJ de prendre des mesures conservatoires urgentes afin d’empêcher la vente de ce bien de prestige. La Cour a confirmé avoir reçu la demande, précisant que Malabo souhaite que le bâtiment soit écarté de toute opération de cession tant que le litige n’a pas été examiné sur le fond.

L’origine du conflit remonte à une procédure judiciaire entamée en France il y a plusieurs années. En 2021, Teodoro Nguema Obiang Mangue a été condamné par la justice française à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 30 millions d’euros. Il avait été reconnu coupable de détournements de fonds publics, de corruption et d’enrichissement illicite, ayant permis l’acquisition d’un important patrimoine, dont ce somptueux hôtel particulier parisien.

La résidence, richement décorée et équipée de nombreux éléments de luxe, a été confisquée en vertu de la législation française qui autorise la saisie des avoirs issus de la corruption. Pour la Guinée équatoriale, cette mesure viole le principe d’immunité des biens diplomatiques et constitue une atteinte grave à sa souveraineté.

En saisissant la CIJ, Malabo espère contraindre Paris à suspendre toute action sur cet immeuble tant que la justice internationale n’aura pas tranché. Ce nouveau bras de fer juridique s’ajoute à une série de tensions diplomatiques déjà vives entre les deux pays.

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