La récente hausse de 12,5 % des tarifs de l’électricité décidée par les autorités togolaises continue de faire des vagues. Ce jeudi, le Mouvement Martin Luther King (MMLK), une organisation de défense des droits des consommateurs, a vivement dénoncé cette mesure qu’il qualifie de « brutale » et « injuste », en raison de son impact sur les ménages vulnérables et de l’absence de concertation préalable.
Entrée en vigueur depuis le 5 mai 2025, la nouvelle grille tarifaire, établie hors taxes, s’applique à l’ensemble des abonnés de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET). Pour le MMLK, cette augmentation survient dans un contexte socio-économique déjà tendu, marqué par la flambée des prix des produits de première nécessité et une précarité croissante.
« Cette décision a été prise de manière unilatérale, dans l’opacité la plus totale, sans consultation des associations de consommateurs ni information préalable des usagers », déplore le mouvement. Le MMLK accuse les autorités d’avoir ignoré les principes de la démocratie participative et du respect des droits des citoyens.
Une redevance d’éclairage public critiquée
Outre la hausse des tarifs, le MMLK pointe également l’introduction discrète d’une redevance d’éclairage public pouvant atteindre 6 FCFA par kWh. Une mesure jugée opaque et injustifiée, d’autant que la qualité du service d’éclairage public reste, selon l’association, très insuffisante dans de nombreuses zones du pays.
Face à cette situation, le MMLK exige la suspension immédiate des nouveaux tarifs et appelle à l’ouverture d’un dialogue avec les représentants des consommateurs. Il réclame aussi des mécanismes de protection pour les foyers les plus vulnérables et une réforme globale de la politique tarifaire de l’électricité, fondée sur une régulation participative, transparente et équitable.
Dans son communiqué, le MMLK se dit prêt à maintenir la pression et à mobiliser les autres associations de consommateurs et les citoyens pour défendre l’intérêt général. « Nous devons tous nous lever pour exiger plus de justice sociale et de transparence dans la gestion des services publics », conclut le mouvement.
Depuis sa création il y a 20 ans, le Mouvement Martin Luther King s’est imposé comme l’un des principaux porte-voix des citoyens togolais sur les questions de droits civiques et de justice sociale.