Après une pause technique, la Maison des Coopératives du Togo a relancé vendredi dernier les formations du parcours managérial à destination des jeunes entrepreneurs, artisans et porteurs de projets coopératifs. Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet « Laboratoire et développement d’entreprises coopératives au Togo », lancé en 2023 pour favoriser l’insertion socio-professionnelle des jeunes, des femmes et des personnes handicapées.

Interrompues temporairement en 2024, ces formations reprennent à l’occasion de l’Année internationale des coopératives 2025, proclamée par les Nations Unies. L’objectif est de mettre en valeur la contribution des coopératives à la transformation des sociétés et des économies.
Le projet, porté par la Maison des Coopératives du Togo, vise à combattre le chômage des jeunes en les accompagnant vers la création et la gestion de coopératives. Il propose des formations professionnelles dans des domaines variés tels que la pâtisserie (avec un focus sur la pizza à base d’ingrédients locaux), la menuiserie, le graphisme, le design et la gestion d’entreprise.
Soutenue techniquement par l’Union des Chambres Régionales de Métiers (UCRM) et la Fédération Togolaise des Associations des Personnes Handicapées (FETAPH), et financièrement par la Fédération Italienne des Banques du Crédit Coopératif (FEDERCASSE), cette initiative mise sur le renforcement des compétences techniques, managériales et sociales des bénéficiaires.
La première séance de la reprise a porté sur l’outil stratégique « Business Model Canvas », destiné à aider les participants à concevoir et structurer le modèle économique de leurs futures coopératives. Selon Roberta Girgenti, conseillère technique à la Maison des Coopératives du Togo, cette étape marque le redémarrage global du parcours managérial. « À la fin, il y aura la rédaction d’un business-plan que nous allons aborder lors des prochaines séances pour aider les jeunes à créer leurs coopératives », a-t-elle précisé.
Ils sont 37 artisans dont 19 menuisiers ébénistes, 18 boulangères, et une vingtaine de personnes en situation de handicap à suivre actuellement la formation. Pour Bénoît Hillah, point focal du projet à l’UCRM, ce programme est essentiel, « Un artisan qui manquait jusque-là de moyens pour structurer son activité pourra désormais monter un projet solide, éligible au financement. »
Marie-Claire Inandjo, assistante à la coordination Inclusion et Genre à la FETAPH, souligne également l’impact transformateur de la formation pour les personnes handicapées, qui y trouvent une opportunité d’autonomisation et de dépassement de soi.
Les prochaines séances du parcours sont prévues pour les 23 et 30 mai, avec pour objectif la présentation finale des projets coopératifs. Quatre à cinq projets seront retenus pour un accompagnement technique et financier. Une étape clé pour une jeunesse togolaise en quête de solutions durables d’emploi et d’épanouissement économique.